12. Hemani Paea

Hemani Paea's bio

Hemani Paea : faits marquants de sa vie et de sa carrière.

Hemani Paea, ou Mani en court, est originaire du magnifique royaume polynésien de Tonga. Ayant grandi dans cette nation insulaire connue pour produire certains des meilleurs talents de rugby de la planète, il était tout naturel que Mani se retrouve très jeune avec un ballon de rugby dans les mains.

En tant que jeune étoile montante, Hemani Paea est entré pour la première fois dans le monde du rugby professionnel à l’âge de 15 ans, lorsque la sélection nationale U18 l’a appelé pour représenter sa nation. Il a contribué à emmener l’équipe jusqu’en Australie avant d’intégrer l’équipe U19, puis celle puis l’équipe U21, et enfin l’équipe nationale des Tonga à seulement 20 ans. 

Malheureusement, une grave blessure à la cheville mettrait un frein à cette étape de sa carrière, l’empêchant de participer à la Coupe du monde de rugby 2007 en France. Mais, malgré ce revers, Mani a tout de même eu sa chance de jouer sur le sol français lorsque, après un essai au Marseille Vitrolles Rugby (aujourd’hui connu sous le nom de Stade Phocéen), il a été sélectionné pour rejoindre l’équipe.

Il y passe ses deux premières années en France, apprenant la langue et assurant la place de l’équipe en Fédérale 1. Mais il ne fallut pas longtemps pour que d’autres équipes commencent à s’intéresser à lui et, très vite, Mani gravit les échelons. 

Le premier pas de Mani dans les hautes sphères du rugby français a eu lieu en 2011 lorsque Oyonnax Rugby l’a appelé à rejoindre l’équipe. Il y passera quatre saisons complètes à s’imposer au sommet du rugby français, jouant un rôle essentiel dans la victoire de l’équipe au championnat Pro D2 2012, et sa place en quart de finale du championnat de Top 14 l’année suivante. 

Il a ensuite rejoint en 2015 l’équipe française dite « yoyo », le Lyon Olympique Universitaire (LOU), appelée ainsi en raison de ses multiples mouvements entre la division Top 14 et la Pro D2. Une fois au LOU, il n’a pas fallu longtemps à Mani pour faire une forte impression. En l’espace d’une saison, il a non seulement joué un rôle capital dans la victoire finale de l’équipe dans le championnat Pro D2 de cette année-là, mais a également remporté le prix du joueur Pro D2 de l’année 2016.

De là, Mani a passé quelques saisons en Fédérale 1, d’abord avec l’AS Mâcon où il a aidé l’équipe à remporter le trophée Yves du Manoir 2019, puis avec Villefranche-sur-Saône pendant une saison.

À ce stade, Mani pense qu’il est temps de se retirer du rugby, et passe la saison suivante à vivre une vie plus ordinaire avec sa femme et ses deux enfants. Cependant, le rugby coulant dans ses veines, ce n’était qu’une question de temps avant que l’envie de jouer ne prenne le dessus.

En 2021, après que son ancien coéquipier d’Oyonnax, Ikapoté Fono, l’ait mis en contact avec le président du club, Mani rejoint la Sarlat Rugby Team et fait son retour sur les terrains.

Devenu un véritable vétéran du rugby français, Mani a disputé près de 130 matchs au niveau de la Pro D2 et du Top 14, ainsi que d’innombrables autres dans les divisions fédérales françaises, et en tant que fier représentant de son pays d’origine, le Tonga.

Sarlat Rugby, ou Club Athlétique Sarladais, a vu le jour en 1903. Depuis plus de cent ans, le rugby est un rendez-vous hebdomadaire, que les plus passionnés du pays sarladais ne manqueraient pour rien au monde. Madrazès, maison du ballon ovale, aura vu défilé de nombreuses générations de rugbymen sur son pré.

Locaux comme recrues, tous auront pendant des années été animé par la même volonté : porter haut et fiers le bleu et le noir de la Salamandre. Le rugby sarladais aura porté sous ses couleurs des personnages emblématiques dont les noms resteront longtemps dans les esprits des supporters les plus assidus, tel que celui en l’honneur de qui a récemment été renommé le Stade de Madrazès : Christian Goumondie.