David Ellis

David Ellis : Ancien Entraîneur Défensif de l’Équipe de France de Rugby

Les faits marquants de la vie et de la carrière de David Ellis.

Aujourd’hui, David Ellis est un entraîneur de rugby très respecté qui s’est fait un nom en travaillant avec certaines des meilleures équipes d’Angleterre et de France. Cependant, contrairement à de nombreux professionnels du rugby qui ont été reconnus alors qu’ils étaient encore jeunes, cela ne s’est pas passé comme ça pour Ellis. Et ce, bien qu’il le méritait plus que la plupart.

En effet, si nous remontons la lignée de David Ellis sur quelques générations, nous arrivons à un nom qui est pratiquement synonyme de folklore du rugby : William Webb Ellis.

Pour les non-initiés, William Webb Ellis est, dans certains milieux, considéré comme l’inventeur du rugby lui-même. La rumeur veut que, alors qu’il jouait pour la Rugby School (l’une des plus anciennes écoles indépendantes de Grande-Bretagne), William Webb Ellis ait porté le ballon vers l’avant pendant un match, fonçant tête la première sur les joueurs adverses. Ce geste, à l’époque, n’était pas conforme aux règles du jeu de football auquel ils jouaient.

Bien sûr, si la lignée qui lie ces deux Ellis est incontestable, le mythe de l’origine du rugby n’est, selon la plupart, qu’un mythe. Mais cela n’empêche pas que David Ellis est arrivé dans le monde avec des liens étroits avec le jeu. Il est même arrivé avec des liens étroits avec le sud de la France — la dernière demeure du tristement célèbre William Webb Ellis. 

Tout a commencé dans les mines de charbon.

Quant à David, son histoire commence dans les mines de charbon souterraines du nord de l’Angleterre, où il a commencé à travailler à l’âge de 16 ans. Cependant, en 1984, lorsque les mineurs se sont mis en grève contre les réformes d’austérité de l’ère Thatcher, Ellis s’est retrouvé sans emploi et avec très peu de perspectives.

Heureusement, Ellis, maintenant dans la vingtaine et avec une jeune famille, a développé un talent considérable pour le rugby. Ce talent lui fournit une sorte de bouée de sauvetage et, en peu de temps, il part pour l’Australie afin de décrocher son premier contrat professionnel.

Dans les années qui ont suivi, Ellis a joué des centaines de matchs dans le Queensland et la Nouvelle-Galles-du-Sud, le cœur du rugby australien. Il a joué pour des équipes comme Townsville, Brisbane et Toowoomba, avant de revenir plus près de chez lui pour rejoindre Corbeil XIII en France.

Au milieu des années 90, comme c’est le cas pour toutes les carrières de rugbymen, ses jours sur le terrain s’achèvent lentement. Cependant, il n’en avait pas fini avec le rugby et ferra la transition assez naturelle pour devenir entraîneur en 1996. 

Le premier poste d’entraîneur d’Ellis est venu avec l’équipe de rugby de Villeneuve-sur-Lot. Ici, il y passera trois ans à entraîner le club et le verra atteindre la finale chacune de ces années, y compris une victoire au championnat lors de sa première année.

Aussi fructueux que fût le séjour de David à Villeneuve-sur-Lot, ses jours ont finalement pris fin là-bas quand, en 1998, il rejoint l’historique Racing Club de France. Dans le cadre de ce transfert, Ellis suit le grand Jaques Fourroux, avec qui il avait participé à la création du Paris Saint-Germain Rugby League.

Au cours des années suivantes, David en passera deux avec le Racing Club de France avant de repartir pour en passer deux autres à Bordeaux Bègles. Cependant, si ces étapes sont notables dans la carrière d’Ellis, elles ne sont pas les plus importantes de cette période. 

Au milieu de cette période, en l’an 2000, David a eu la chance de rejoindre Bernard Laporte et l’équipe de France après que Fouroux l’ait recommandé comme entraîneur défensif. Il occupera ce poste jusqu’en 2011, pour un total de onze saisons, dont trois (2002, 2004 et 2010) ont été des « grands chelems » sans défaite pour l’équipe. 

Bien sûr, si le travail avec l’équipe de France est le point culminant de la carrière d’entraîneur de David à l’époque, son pain-beurre restent dans le monde des clubs. Ainsi, il a également travaillé avec Gloucester en Angleterre (2001-2005), Castres Olympique (2005-2008), Brive (2008-2009) et London Irish dans les championnats anglais.

Alors que le temps d’Ellis avec l’équipe de France touchait à sa fin, il n’avait pas fini de jongler avec de multiples rôles. En 2012, il a commencé à travailler avec l’US Bergerac et le Lyon Olympique Universitaire (LOU), aidant les deux équipes à être promues en Fédérale 1 et en Top 14, respectivement. Comme si jongler avec tout cela ne suffisait pas, Ellis a également assumé un rôle d’entraîneur de l’équipe des Tonga pendant cette période.  

Au fil des années 2010, David a fini par alléger son emploi du temps chargé et, après avoir terminé son contrat avec le LOU en 2017, il est retourné brièvement à Villeneuve-sur-Lot, où sa carrière d’entraîneur avait débuté. Celle-ci s’est malheureusement terminée de manière abrupte et désordonnée après seulement six mois, après que des désaccords entre Ellis et le club n’aient pas été résolus.

Mais même s’il était sur le déclin, ce n’était pas la fin pour Ellis, et il s’est vite retrouvé attiré par le métier d’entraîneur après avoir lu un article sur un club ambitieux de Fédérale 2, le Sarlat Rugby, qui prévoyait d’attaquer les rangs supérieurs du sport. En peu de temps, il est redevenu entraîneur défensif, travaillant aux côtés de l’entraîneur principal Stéphane Labrousse.